Test : Sacoches Tailfin Top-Tube Bags

Test : Sacoches Tailfin Top-Tube Bags
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Encore une fois, les produits Tailfin assurent une qualité de conception et de réalisation sans pareil. Leur stabilité est particulièrement remarquable. Voici d'excellentes sacoches, tant pour les excursions en autonomie que pour les besoins du quotidien.

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Joies et écueils de la top-tube

Dès mes premiers essais avec une sacoche top-tube, il y a des années de ça, j’ai apprécié les commodités qu’offrait ce type de bagages.
En randonnée, c’est là que je loge ma batterie externe (tandis que le moyeu-dynamo de ma roue avant la recharge, ou tandis qu’elle-même recharge un autre petit appareil). J’y glisse mon porte-monnaie, de quoi prendre quelques notes, etc. Au bivouac, j’y range mon GPS à l’abri des regards.
Au quotidien, j’y garde à portée de main quelques outils pour ajuster mes réglages. (Puisque je passe mon temps à reconfigurer mes vélos !) Ou bien, en cette saison, j’y fourre mes gants, mon cache-col et mon bonnet, une fois que je me suis réchauffé. 

Les fois où j’ai eu besoin de plus d’espace (pour ranger une veste, par exemple), j’ai souvent préféré la sacoche de cadre à la top-tube. Mais dernièrement j’ai aussi pris conscience d’une part que la sacoche de cadre augmente ma prise au vent plus que je ne le croyais, et d’autre part que je peux glisser dans la top-tube un mini sac à dos compactable, que je sors quand le seul volume de la top-tube ne suffit plus.

Test : Sacoches Tailfin Top-Tube Bags

Bref, la top-tube, j’en suis fan !
À cette nuance près, toutefois, que ça ne tient pas très bien en place... 

Régulièrement – surtout quand elle est bien chargée – la sacoche top-tube pivote autour du tube supérieur, et s’affaisse d’un côté ou de l’autre, pour finalement rencontrer mon genou à chaque tour de pédale. Parfois ça génère juste en un petit bruit de frottement agaçant, mais dans certains cas le contact se ressent, et ça devient vraiment déplaisant, voir irritant pour la peau. Pour cette même raison, Nathalie ne veut en aucun cas de top-tubes sur ses vélos.
Diverses marques ont tâché de remédier à ce problème classique, mais aucune solution ne s’était avérée très concluante… jusqu'à ce que Tailfin s’en mêle.

Tailfin à la rescousse

Quand cette marque de perfectionnistes a sorti sa propre interprétation pour ce type de sacoche, j’ai tout de suite été intrigué par le nouveau système qu’ils avaient mis en place pour éviter cet écueil.
Le tarif m’a retenu d’un achat compulsif, cependant. Après tout, je me contentais déjà assez bien de ce que j’avais.

Mais deux ans plus tard, à l’occasion de la sortie des versions longues de leurs top-tubes, j’ai enfin pu en faire l’essai, et vérifier à quel point les produits Tailfin pouvaient se démarquer de sacoches plus accessibles. Ce sont ici deux variantes des top-tube Tailfin qui sont testées : une de taille ordinaire (1,1 litre), et l’autre qui couvre presque tout le tube supérieur du vélo (2,2 litres). On verra qu’au-delà de leur différence de volume, elles répondent à des nécessités distinctes. 

Test : Sacoches Tailfin Top-Tube Bags

Le jeu des ressemblances

Les deux sacoches ont en commun les bases de leur design.

Structure, maintien, manipulation

Sous un tissu molletonné, le fond de la sacoche est fait d’un plastique semi-rigide, qui établit une base nette pour sa forme. Sur les flancs, des lames de carbone viennent renforcer la structure. La robustesse du tissu complète la fermeté de l’ensemble, notamment dans les angles.
Par ces aspects, la top-tube de Tailfin se démarque déjà de la concurrence, qui a généralement recours à des matériaux plus souples, et donc moins structurants.

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De cette excellente tenue, il résulte que la fermeture éclair se manipule sans problème d’une seule main, même quand la sacoche est très remplie.
Mais de façon plus primordiale à mon sens, leur rigidité fait aussi que ces sacoches ne s’affaissent pas, comme le font d’autres modèles, quand leur contenu pèse plus d’un côté que de l’autre. C’est là un premier facteur qui évite qu’elles ne viennent frotter contre les genoux.

L’autre élément agissant en ce sens, c’est le système de fixation sur le vélo.
Pour les cadres équipés d’œillets sur le tube supérieur (derrière la douille de direction), les sacoches sont perforées, et des vis sont fournies. Rien d’exceptionnel ici, c’est devenu une norme sur les top-tube. On apprécie néanmoins que deux positions soient possibles, pour une plus large compatibilité. (Il est cependant nécessaire que le premier œillet du cadre se trouve au moins 70 mm en retrait de la douille.)

La vis est sans doute le plus sûr moyen de fixer une top-tube sur un vélo, mais elle ne garantit pas à elle seule la stabilité ; et d’ailleurs tous les vélos ne sont pas pourvus d’inserts filetés à cet endroit. (Loin s’en faut !) Or c’est là que le design de Tailfin se démarque vraiment.
Pour parfaire le maintien par vis, et surtout pour offrir une fixation par sangles d’une qualité jusque là inégalée, Tailfin a placé sous ses sacoches des éléments de contact avec le cadre. Leur forme en V (Tailfin les a dénommés V-Mounts) assure une bonne interface avec les tubes du vélo, et un revêtement caoutchouteux antidérapant évite les glissements (et l’abrasion de la peinture).

Ces V-Mounts présentent chacun une encoche dans laquelle on passe les sangles fournies. Inspirées des Voilé Straps, ces sangles sont elles aussi antidérapantes et offrent exactement ce qu’il faut d’élasticité pour les serrer de façon optimale. Lors de leur mise en place dans les V-Mounts, un clac franc se fait entendre, qui procure une nette impression de qualité. L’excédent de longueur de sangle peut être glissé proprement dans un passant, ou dans le V-Mount lui-même.
Une fois sanglées de la sorte, la position des sacoches peut encore être ajustée à la main (en forçant un peu), mais en aucun cas elles ne basculent d’un côté ou de l’autre du vélo sous le seul effet de leur poids.

Pour améliorer le maintien, beaucoup de marques ajoutent encore une sangle à l’avant, qu’on passe autour du pivot de direction. En vérité c’est une formule moyennement satisfaisante, car alors tourner le guidon tire la sacoche sur la gauche ou sur la droite.
Le système de Tailfin, quant à lui, est si efficace qu’il ne nécessite pas cette fixation supplémentaire, ce qui au final le rend plus stable encore.

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Il est à noter encore que Tailfin a veillé à rendre ses top-tube compatibles avec ses propres sacoches de cadre, elles aussi équipées de V-Mounts. Les fixations des deux modèles s’alignent parfaitement, ce qui permet d’utiliser une seule sangle pour chaque paire de fixations, au lieu d’avoir deux systèmes distincts risquant d’interférer.
Sur le plan de la compatibilité, j’ai aussi été agréablement surpris de constater que, sur un vélo dont les câbles étaient routés le long du tube supérieur, les sangles, qui passaient entre le cadre et les câbles, n’ont souffert d’aucune abrasion.

Les sacoches courtes disposent de deux V-Mounts et sont livrées avec trois sangles : deux courtes et une longue, pour s’adapter aux différents types de cadres. (La sangle supplémentaire trouve facilement son utilité en voyage !) Sur les sacoches longues, un V-Mount et une sangle courte supplémentaires sont fournis.

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Pour moi, cet aspect structurel et de maintien est le grand atout de ces modèles.

 

Étanchéité

Partageant les mêmes matériaux et le même mode de fabrication, les sacoches longues et standard ont aussi en commun leur étanchéité. Le textile est imperméable, et assemblé par thermosoudage, ce qui évite le point faible des coutures. Les fermetures éclair, elles aussi étanches, bénéficient de finitions qui préservent des pénétrations par l’extrémité de la glissière.

Pour juger de leur résistance à l’eau, le test s’est déroulé dans des conditions plus artificielles que de terrain. (En général, je ne roule sous la pluie que quand je me fais surprendre !) Un bon vieux tuyau d’arrosage a fait office de test de laboratoire, avec un débit dépassant largement celui des averses les plus sévères, même en Bretagne !
Essai concluant. Reste toutefois l’inconnue de l’exposition prolongée, qui pourrait laisser filtrer un peu d’eau au fil des heures. Je n’ai cependant aucun doute que les fermetures des sacoches Tailfin sont plus efficaces que ce que j’avais eu jusque-là sur mes vélos (et qui d’ailleurs ne m’avait pas vraiment posé de problèmes).

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Signalons au passage que si j’ai pour ma part testé deux sacoches à fermeture éclair, des versions à rabat existent aussi, qui s’ouvrent plus grand et protègent sans doute mieux encore de la pluie, mais qui risquent aussi davantage de répandre leur contenu en cas de chute du vélo.

Tant qu’il est question d’intempéries, je mentionnerai quand-même un petit regret : le tissu noir des sacoches accroche la saleté. Même en frottant bien, je ne suis pas parvenu à éliminer totalement les traces de boue reçues durant mes essais.

Le jeu des différences

En comparant les séries de sacoches sorties début 2023 et fin 2024, il est évident que ce sont leurs longueurs qui les distinguent en premier lieu : de 224 à 272 mm pour la série initiale (tailles standard), et de 370 à 500 mm pour le second lot (versions longues).

En raison de leurs dimensions, les versions longues font l’objet de quelques ajustements de design par rapport à la première fournée.

Fixation

Pour commencer, afin d’assurer le maintien de sacoches aussi longues, un troisième point de fixation V-mount a été ajouté, vers l’arrière de la sacoche. (Ici, l’attache se fait nécessairement par sangle, puisque les cadres ne disposent pas d’œillets filetés à cet endroit.)
Cette fois encore le résultat est bluffant. Je ne m’attendais pas à ce qu’une sacoche aussi longue, même remplie à plein, tienne aussi bien en place.

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Fermetures éclair

Ensuite, les versions longues sont équipées de deux curseurs sur la fermeture éclair, permettant une ouverture par l’avant ou par l’arrière.
Sur un modèle long de 470 mm comme celui que j’ai reçu en test, cette fonctionnalité m’avait paru assez nécessaire (pour éviter que le matériel bourré à l’avant de la sacoche ne déborde quand on ouvre complètement le zip pour sortir un objet rangé à l’autre extrémité). Dans les faits, après deux mois d’usage, je n’ai toujours pas pris l’habitude d’utiliser la glissière arrière quand ce serait plus pratique (la faute à mon cerveau trop formaté) ;  et ce n’est finalement pas un problème ! Fonctionnalité intéressante sur le papier, donc, et qui témoigne d’un souci du détail propre à Tailfin ; mais, finalement, fonctionnalité pas si indispensable que ça…

Rangements

Tailfin a jugé pertinent d’intégrer des solutions d’organisation pour ces volumes accrus. Les versions longues sont donc livrées avec un séparateur amovible, qu’on fixe par velcros à l’endroit de son choix.
Un kit d’accessoires supplémentaires est également disponible en option (pour 25 €), comportant un second séparateur, deux poches plates latérales (prévues pour y glisser un téléphone, une batterie externe, ou autre), et deux boucles élastiques (qui permettent par exemple de maintenir une pompe sur le côté). Tous ces éléments s’attachent également par velcro, et peuvent être disposés où l’on souhaite dans la sacoche.

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Je n’ai pu tester que le séparateur normalement fourni avec la sacoche ; et pour ma part, il ne m’a pas paru d’une grande nécessité. Dans un volume de 2,2 litres, je préfère bourrer mon matériel sans cloisonnement contraignant. Peut-être les poches latérales auraient pu m’intéresser davantage. (La petite sacoche est pourvue d’une poche fixe du même type, dans laquelle je glisse volontiers du matériel plat.) Quant aux boucles élastiques, je ne les crois pas très utiles…

Questions d’entrejambe

Il va de soi qu’on n’entre pas la même quantité de matériel dans chacun de ces modèles. Si les petites tailles tiennent lieu de vide-poche minimal, les plus longues commencent à apporter un complément de volume non négligeable pour des sorties bikepacking. Mais l’encombrement n’est pas le même non plus.

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Tandis que les sacoches courtes se tiennent derrière la potence, les versions longues s’étendent jusqu’au niveau du tube de selle, et réhaussent le vélo de près de 10 cm au niveau de l’entre-jambe. Sur un VTT moderne – dont le tube supérieur adopte typiquement un fort sloping – ça ne représente pas une gêne, et les 1,6 L à 3 L de capacité offerts par les sacoches longues apportent un précieux complément au volume limité d’une sacoche de cadre pour VTT.
En revanche, sur un vélo de route ou sur un gravel – dont le tube supérieur ne laisse généralement que peu de dégagement à l’entrejambe – 10cm de hauteur supplémentaire sont bien plus embarrassants quand il s’agit de mettre pied à terre. Ce n’est pas sans raison que les longues sacoches top-tube sont appréciées surtout dans les épreuves d’endurance, où on s’arrête le moins possible, et où on se “nourrit” de barres énergétiques, avantageusement stockées à portée de main dans la top-tube.

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Sans surprises, la longue sacoche de 2,2 litres a donc trouvé une excellente place sur le Surly Ghost Grappler que j’ai à la maison. C’est le vélo sur lequel j’ai le tube le plus incliné, et la sacoche de cadre la plus petite. Cette grande top-tube a donc accru d’un tiers environ la capacité de stockage sur le cadre du vélo.
Dans cette configuration, je n’ai eu à déplorer aucune gène ni en pédalant, ni en descendant de selle. La sacoche s’est parfaitement fait oublier, pour ne se rappeler à moi que quand j’avais besoin d’en sortir ou d’y ranger quelque pièce de mon équipement.

C’est avec plus de réticence, en revanche, que je l’ai testée sur mon gravel. Je peux même dire que j’ai essayé cette combinaison par seul souci de proposer ici un test complet. Mais j’ai été agréablement surpris !
Bien sûr, dès que je mettais le pied à terre, la sacoche me gênait à l’entrejambe. Impossible de garder les deux pieds au sol à la fois. Mais ces essais m’ont aussi permis de constater que pour les courts arrêts où on garde le vélo entre les jambes, on peut tout aussi bien faire peser le poids de son corps sur un seul pied, et éventuellement poser l’autre jambe sur la selle si la pause dure un peu plus. Au pire, on descend complètement du vélo. Et pour repartir, rien à signaler : ça se passe comme d’habitude.
La gêne à l’entrejambe m’a donc parue minime, en regard de la commodité qu’offre une sacoche plus volumineuse, qui permet un accès facile à tant de petit matériel.

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À l’inverse, c’est la petite sacoche qui s’est avérée un peu plus gênante que je n’aurais cru. Même sur mon cadre en taille 56, elle s’étendait suffisamment vers le tube de selle pour que ça touche quand je mettais pied à terre. Pour que ce soit moins incommode, j’ai tenté de fourrer à l’arrière de la sacoche du matériel mou (bonnet, gants, etc.) ; mais les éléments de rigidification ont rendu un peu vaine cette tentative de la transmuer en coussin.

Évidemment, avec la petite sacoche la gêne a été moindre qu’avec la grande. (Par exemple, je pouvais garder les deux pieds au sol.) Cependant, mes attentes n’étant pas les mêmes pour les deux formats, ma surprise a été plutôt positive avec la grande, et plutôt inverse avec la petite.
Mais au final, c’est bel et bien la plus petite que j’ai le plus gardée sur ce vélo, en raison de la moindre gêne, et d’un volume s’accordant bien avec le reste de l’équipement.

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La fin et les moyens

L’heure du bilan venue, je ne peux que révérer la qualité de réalisation des top-tubes Tailfin, grandes ou petites. Outre leur étanchéité et la facilité avec laquelle on les manipule, j’ai trouvé que leur irréprochable stabilité les démarquait nettement des autres modèles qu’il m’a été donné d’essayer. Leur conception est raffinée jusque dans les moindres détails, parfois même au-delà de ce dont j’ai concrètement besoin.
Évidemment, cette qualité a un prix, et pour des volumes équivalents, elles sont systématiquement plus coûteuses que celles de la concurrence. Le tableau ci-dessous, souligne aussi qu’elles pèsent un peu plus lourd que celles des autres marques. En revanche, on notera que je n’ai trouvé aucun modèle aussi grand que les deux plus longues sacoches de Tailfin. Je n’en connais pas non plus qui soient aussi bien conçues.

Modèle Capacité Poids Prix
Restrap Top Tube Bag 0,8 L 95 g 48 €
Tailfin standard 1 0,8 L 150 g 65 €
Crosso Zipper Top 1,0 L 105 g 27 €
Riverside Top Tube advt 900 1,0 L 189 g 35 €
Ortlieb Fuel Pack 1,0 L 160 g 65 €
Tailfin standard 2 1,1 L 166 g 70 €
Revelate Design Mag Tank 2000 1,4 L 150 g 65 €
Brooks Scape Top Tube Bag Long 1,5 L 100 g 65 €
Tailfin standard 3 1,5 L 190 g 75 €
Tailfin longue 1 1,6 L 241 g 110 €
Apidura Backcountry Long Top Tube Pack 1,8 L 200 g 79 €
Restrap Race Top Tube Bag - Long 2,0 L 239 g 90 €
Tailfin longue 2 2,2 L 281 g 125 €
Tailfin longue 3 3,0 L 300 g 145 €

Le poids des modèle Tailfin est donné avec les sangles, qui pèsent environ 6 g chacune.

Je recommanderais donc les Tailfin Top-Tube Bags dans les cas suivants :

  • Si le frottement contre les genoux est un souci pour vous.
  • Si vous êtes perfectionniste et aimez les équipements scrupuleusement conçus.
  • Si vous recherchez un volume maximal (vous opterez alors pour les versions les plus longues).
  • Si le poids n’est pas votre priorité.
  • Et bien sûr, si votre budget vous permet de payer un peu plus cher que pour un modèle moins élaboré.
  • En outre, les accessoires de rangement vous seront utiles si votre souci de l’ordre tend à la maniaquerie. ;)

Pour plus d’infos, et pour acheter ces sacoches en ligne, ça se passe sur tailfin.cc : versions courtes à zip - versions courtes à rabat (non testées ici) - versions longues.

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